❌ Prud’hommes : 6 mois, 4 mois… bientôt zéro ? Assez de piétiner les droits des salariés !
- SASD

- 6 août
- 2 min de lecture

Le gouvernement veut encore réduire le délai pour contester un licenciement abusif : 6 mois, voire 4 mois, contre 12 aujourd’hui. Sous prétexte de « moderniser » le marché du travail, on organise en réalité un nouveau coup de massue contre les plus précaires.
Qu’on se le dise : cette réforme est faite pour protéger les employeurs indélicats, pas les travailleurs ! Et nous ne la laisserons pas passer.
1️⃣ Un piège pour les plus fragiles
Un salarié précaire, isolé, parfois sans accès rapide à un conseil juridique, a besoin de temps pour encaisser le choc, comprendre ses droits, rassembler les preuves.Avec 4 ou 6 mois, c’est la double peine : licencié et privé de recours faute d’avoir pu agir à temps.
C’est une stratégie claire : réduire les délais pour réduire le nombre de plaintes.
2️⃣ Une justice au pas de course… au détriment des victimes
En réduisant le délai, on pousse les salariés à saisir les prud’hommes dans l’urgence, sans recul, parfois avant même la fin de leur préavis.
Conséquence : des recours bâclés, des dossiers mal préparés, et un avantage énorme pour les employeurs qui, eux, disposent de services juridiques prêts à riposter. La justice prud’homale n’est pas un sprint. Elle doit rester un droit effectif, pas une course contre la montre.
3️⃣ Un climat social explosif
Forcer un salarié à engager une procédure alors qu’il est encore en poste ? C’est créer un climat de guerre froide dans l’entreprise, avec pressions, isolement, représailles.On précarise, on divise, et on casse le peu de sérénité qu’il reste dans les relations de travail.
4️⃣ Une réforme sans aucun bénéfice social
Aucune étude sérieuse ne prouve qu’un délai plus court crée de l’emploi, améliore la compétitivité ou simplifie la vie des entreprises. Cette réforme ne répond à aucun besoin réel, si ce n’est celui de protéger les mauvais employeurs des conséquences de leurs abus.
🚩 Notre réponse : résistance et action politique
Nous refusons que les droits des salariés soient rognés, morceau par morceau, au nom d’une prétendue modernisation qui n’est qu’une régression.
Nous interpellerons les députés de toutes nos circonscriptions pour qu’ils bloquent cette attaque en règle contre la justice sociale. Nous porterons la voix des salariés licenciés abusivement, surtout ceux qui n’ont ni moyens financiers, ni réseau, ni avocat sous la main.
Et s’il le faut, nous mobiliserons dans la rue comme dans l’hémicycle pour que cette loi ne voie jamais le jour.
📢 En clair
Ce projet prive les précaires de leur droit à agir.
Il bâcle la justice au profit des employeurs.
Il empoisonne le climat social.
Il ne sert à rien sauf à affaiblir les salariés.
⚠️ Trop, c’est trop !
Chaque recul du délai de prescription est un recul de nos droits. Aujourd’hui 6 ou 4 mois… demain combien ?
Nous ne serons pas les complices silencieux de cette casse sociale.
Nous lutterons, et nous gagnerons.


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