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Les Actualités de SASD

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À partir de septembre, le délai de carence pour un arrêt maladie va passer à huit jours. Huit jours sans indemnités journalières. Huit jours de trou dans le budget d’un salarié déjà fragilisé par la maladie. Et pour quoi ? Pour « lutter contre les arrêts maladie abusifs », dit-on. Mais posons la vraie question : pourquoi les arrêts maladie se multiplient ?


Ce n’est pas un mystère : la pression patronale explose. Objectifs intenables, horaires éclatés, manque d’effectifs, absence de reconnaissance… Voilà la véritable fabrique à arrêts maladie. Au lieu de s’attaquer à la racine du problème — la dégradation des conditions de travail —, le gouvernement préfère punir les victimes.


User encore plus ceux qui sont déjà à bout


Allonger le délai de carence, c’est forcer les salariés à venir travailler malades. C’est augmenter les risques d’aggravation de leur état, d’accidents, de contagions, de burn-out. C’est tout simplement user encore plus vite ceux qui tiennent encore debout. Et pour les métiers pénibles ou à faible salaire, c’est un coup de grâce : comment vivre sans revenu pendant plus d’une semaine ?


Chercher l’argent… mais pas au bon endroit


On nous répète qu’il faut « faire des économies ». Mais pourquoi toujours sur le dos des travailleurs ? Pourquoi ne pas aller chercher l’argent là où il est : dans l’imposition des plus grosses fortunes, dans la lutte contre l’évasion fiscale, dans les profits records de multinationales qui ne connaissent pas la crise ? Le choix politique est clair : protéger les puissants, pressurer les autres.


Le SASD dit NON !


Nous refusons cette mesure injuste. Nous disons :

  • Non à la punition des malades.

  • Non à la casse sociale sous couvert de « responsabilité ».

  • Non à l’usure organisée des salariés.


Il est temps de mettre fin à cette préconisation dangereuse. Il est temps d’arrêter de tuer les salariés à l’ouvrage.


Reconnaître les salariés même malades


Être malade n’est pas une faute. C’est un fait de vie. Un salarié doit rester digne, reconnu et protégé, même lorsqu’il traverse un coup dur. Il doit rester un peu de décence pour celles et ceux qui font tourner ce pays.

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Q : Stéphane, tout d’abord, félicitations pour votre nomination comme secrétaire du SASD. Pouvez-vous nous dire dans quelles circonstances vous prenez vos fonctions ?


Stéphane : Merci. Je succède à notre ami et camarade Thierry, disparu en mars 2025. C’est une lourde responsabilité, car Thierry était un pilier du SASD, un homme d’une grande intégrité et d’un engagement sans faille. J’assure l’intérim jusqu’au prochain Congrès, avec la volonté de poursuivre son travail et de rester fidèle à ses valeurs.


Q : Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours professionnel et syndical ?


Stéphane : Je travaille depuis 2021 chez Drive to Home, une entreprise de transport et de livraison alimentaire. Je suis élu CSE pour le SASD dans cette entreprise depuis 2027 et également délégué syndical. Avant cela, j’ai été secrétaire de CHSCT chez Bio-Rad, un laboratoire, pendant 7 ans. Ces expériences m’ont appris à défendre les salariés, à gérer des dossiers complexes et à dialoguer avec les directions, même dans des contextes tendus.


Q : Qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre le SASD ?


Stéphane : La sincérité et la proximité. Au SASD, on est vraiment à l’écoute des collaborateurs. Ce n’est pas juste un slogan : il y a un lien fort entre les élus, les adhérents et la base. On se parle, on se soutient, et on agit concrètement.


Q : Vous arrivez dans un contexte particulier pour le SASD…


Stéphane : Oui, c’est vrai. La liquidation de MILEE a été un coup dur pour le syndicat, car beaucoup de nos adhérents y travaillaient. Cela a été un choc humain et une perte importante pour notre représentativité. Je sais que la tâche sera rude, mais mon objectif est clair : relancer les adhésions et redonner un coup de fouet au SASD.


Q : Comment comptez-vous vous y prendre ?


Stéphane : D’abord, en allant à la rencontre des adhérents et en renouant le contact avec ceux qui se sont éloignés. Ensuite, en valorisant nos victoires syndicales et en montrant que nous restons un interlocuteur efficace et crédible, malgré les épreuves. Mon passé dans des instances comme le CHSCT ou le CSE me donne les outils pour agir vite et efficacement.


Q : Un dernier mot pour conclure ?


Stéphane : J’ai beaucoup de respect pour le travail accompli par Thierry, et je souhaite m’inscrire dans cette continuité. J’espère que mes collègues et camarades me feront confiance, car c’est ensemble que nous pourrons relancer la dynamique du SASD et continuer à défendre nos droits avec force et détermination.


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Chers toutes et tous,


Aujourd’hui fut une journée difficile, une journée que nous aurions tous voulu repousser indéfiniment. Nous avons accompagné Thierry pour son dernier voyage.


L’émotion était immense, palpable, partagée par tous ceux qui étaient présents pour lui rendre hommage. Plus de 200 personnes s’étaient réunies pour ce dernier au revoir, parmi lesquelles plus d’une dizaine de salariés de MILEE/ADREXO, venus témoigner de leur respect et de leur attachement à celui qui fut un défenseur inlassable des droits des salariés.


Les discours ont été d’une rare intensité. Sa femme, avec une dignité et une force bouleversantes, a partagé son amour et son admiration pour l’homme qu’il était, pour le mari et le père exceptionnel qui restera à jamais dans leurs cœurs. Son meilleur ami a rappelé combien Thierry était un pilier, un homme droit et fidèle, toujours là pour les autres. Le secrétaire général du SASD a salué son engagement sans faille, son courage et son combat pour la justice sociale, un combat qu’il nous appartient désormais de poursuivre.

Les regards remplis de larmes, les accolades silencieuses, la présence de chacun étaient autant de témoignages de l’immense vide que Thierry laisse derrière lui, mais aussi de la force du souvenir qu’il nous laisse.


Au nom du SASD, nous tenons à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui ont été présents aujourd’hui, par leur présence physique ou en pensée. Votre soutien est une source de réconfort pour sa famille et pour nous tous.


Thierry nous quitte, mais son héritage demeure. Nous ne l’oublierons jamais.


Le syndicat SASD

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